Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Harvey H

Harvey H
Publicité
Harvey H
21 mai 2008

Le degrés maximal de résistance à la frustration

baby


Si les Noirs détiennent le record du degrés maximal de résistance à la soumission, les Asiatiques celui de résistance à la souffrance, les Juifs à l'extermination, ce sont les femmes qui ont la palme du degrés maximal de résistance à la frustration et ma mère est leur chef de file.

On m'a toujours dit que j'avais les mêmes yeux gris et tristes que maman. J'ai très vite compris que c'était la seule chose dont j'hériterais d'elle. Si les premiers mois, j'ai opté pour une résignation exemplaire dans la frustration, très vite j'ai changé le cours de mon existence pour celui de l'épanouissement total au mépris de tout autre forme de vie. Celle de ma mère en premier.

Je développais la moindre de mes envies dans d'immenses cris qui faisaient accourir ma génitrice aussi loin soit-elle de moi. Et si mon père décidait que cela faisait partie de mon éducation de ne pas céder et de me laisser pleurer un peu, je me convulsais, mes yeux faisaient le tour de leur orbite, je devenais pâle comme le tablier blanc de serveuse de ma mère et puis je me raidissais. Elle s'effondrait immanquablement sous mon désir, le devinait même, si je ne le connaissais pas encore, l'anticipait. J'obtenais tout ce que je voulais, même ce dont j'ignorais l'existence.
Très vite, j'ai pu contrôler comme ça ses sorties avec ses amies. Ensuite, j'ai eu le dessus sur ses heures de repos, sur les programmes télévisés qu'elle regarderait, sur le temps de ses coups de fil, sur les regards accusateurs que les passants lui jetaient, sur les satisfactions sexuelles qu'elle ne donnerait plus à mon père et sur l'intensité de notre relation mère et fils.
En moins de 3 ans, ma mère était à moi, totalement libérée de toute espoir d'avoir un instant à elle pour combler ses envies. Les miennes étaient devenues son unique raison de vivre.

Cela aurait pu durer de longues années, si mon père n'avait pas décidé et ce malgré une hospitalisation d'urgence pour un semblant de crise d'épilepsie que j'étais arrivé à l'âge où un enfant va à l'école.

Publicité
Publicité
11 mai 2008

Neptune bleue

billes

Les vieux, c’est terrible.
Terriblement insupportables.

Dans quelques années, je me mettrai une balle entre les deux yeux, quelque part au fond d’un bois, ou sur une piste de ski interdite. Peu importe l’endroit pourvu qu’on ne me retrouve pas. Je ne veux pas devenir vieux. Depuis que je suis tout petit, je mets toutes les chances de mon côté pour que ça n’arrive pas, mais j’ai une chance pas possible et je sens que je vais vivre très vieux. En théorie, parce qu’en pratique, ça n’arrivera pas.

Mes parents sont plus vieux encore que tous les autres. Je ne sais pas lequel de mon père ou de ma mère est le pire des deux. J’ai commencé avec mon père, parce que ça me semblait moins contraignant de garder ma mère pour la suite.
Il faut de la patience avec les vieux. Beaucoup de patience.
Ils ont la peau dure, ils ont vécu la guerre, les miens, enfin mon père a échappé de justesse aux nazis en 40, il a embarqué sur un bateau pour les States. Mes grands-parents n’en ont pas eu le temps. Ils n’ont pas eu le temps d’avoir 50 balais et de devenir des vieux cons. Et puis avec cette histoire, ils ont appris tout petits déjà à être méfiants.
Mon père surtout.
Le danger, il le voit venir à 10 km.
C’est pour ça sûrement qu’il voulait que ma mère avorte quand elle s’est retrouvée enceinte pour la troisième fois à 34 ans. J’étais un danger pour lui. J’ai mis un point d’honneur à lui donner raison tout au long de notre coexistence.
Enfant je laissais traîner mes jouets dans les endroits stratégiques, juste devant les portes, qu’on les voit pas en entrant, je l’ai chopé trois fois avec mes conneries.

Un œil de chat tout con/bras cassé
Un camion Playmobil/une entorse
Un crayon bicolore jaune et vert/trois points de suture sur le front.

J’en avais déduit à 8 ans que les billes étaient les plus efficaces, malheureusement, c’est mon oncle qui s’est chopé ma neptune bleue et qui a dévalé les escaliers et non mon père.

Mes calculs restaient exacts, il fallait juste que j’améliore ma visée.



11 mai 2008

Chacun son boulot

night

Lorsqu’on me demandait ce que je faisais, je répondais physionomiste.

 

En réalité, j’étais videur dans une boite, mais ça sonnait mieux physionomiste. De suite les gens pensaient que j’avais une réelle utilité morale, alors qu’il s’agissait uniquement de laisser passer les clients potentiellement susceptibles de remplir les caisses du patron. C’est le seul boulot que j’avais trouvé où ma grande gueule et mon mètre quatre-vingt-seize étaient des atouts. J’avais fait un an comme vigil chez Carrefour mais en dehors des cd que je chourrais, ça me gonflait grave de surveiller des petites vieilles et de supporter les gueulards qui voulaient que leur mère leur paye des bombecs.

 

On avait établi une liste des prioritaires comprenant 5 catégories de pigeons.
La première catégorie reprenait les nanas de moins de 30 ans, seules et sexys.
En deuxième position se plaçaient les filles de plus de 30 ans, seules et encore tirables.
En trois, c’était les mecs friqués et jeunes, suivis de très près par les vieux en quête d’un coup d’un soir en échange de verres à l’œil.
Ensuite venaient respectivement les couples bobos et les boudins et les nanas pas d’ici.
Les étrangers mâles basanés n’entraient dans aucune catégorie ni dans la boite.

 

C’était dans les catégories de 2 à 5 que Gaëtan et moi on prélevait notre quote-part en nature. On avait la soirée pour repérer dans la file d’attente celle qui pourrait exceptionnellement rentrée parce qu’on l’avait décidé. On la plaçait pas très loin de nous et à chaque fois qu’elle nous suppliait de la laisser passer, on prenait l’air désolé et on disait peut-être, faut voir, tu sais on n’est pas les seuls à décider. Et on attendait qu’elle soit à point, puis on concluait sur le parking.

 

Là, la brunette à lunette que j’avais repérée était à point. Deux ans de physionomiste et je ne me faisais plus aucun doute sur la capacité des humaines à être prêtes à tout pour obtenir ce qu’elles veulent. Au fond d’elles, elles pensent pouvoir tout gagner, alors qu’au final, elles ont perdu le peu qu’elles avaient : leur libre arbitre. Cette théorie peut être élargie aux hommes aussi, depuis que Gaëtan s’était fait sucer par un jeune bobo de 17 ans à l’arrière de sa Peugeot Cabriolet.

 

Un coup de coude à Gaëtan pour le prévenir, et je proposais à miss catégorie 5 de me suivre pour qu’on parle un peu. Je m’appuyais contre un 4*4 et je lui sortis toute la difficulté de mon boulot et des choix que le patron impose alors que si ça ne dépendait que de moi, tout le monde pourrait entrer. En même temps je lui caressais la joue, et je lui prenais la main pour la coller contre mon jeans. Au début elles font toujours un peu les étonnées, comme si elles pensaient sincèrement qu’un mec qui les entraînent derrière une bagnole, peut penser à philosopher à 1h du mat. Puis très vite, elles comprennent le système, et leur main reste seule sur le froc, les doigts à l’œuvre.

 

Je l’ai peloté à travers ses habits, elle avait de gros seins un peu mous, comme j’aime bien. C’était pour ça que je l’avais choisie. J’ai soulevé son tee-shirt pour palper ses mamelons et je lui ai dit de défaire les boutons de mon pantalon. Elle a pas répondu, elle a obéi sans me regarder. Elle m’a branlé un peu maladroitement. Je lui ai demandé comment elle trouvait ma bite, elle m’a dit qu’elle était grosse. Elle en avait pas vu beaucoup, juste deux, et pas bien, parce qu’elle avait fait l’amour dans le noir. Suce-moi je lui ai dit. Elle a hésité, elle a demandé si c’était sûr qu’elle pourrait rentrer dans la boite après, je lui ai promis, et même encore le week-end prochain si elle voulait. Alors elle a mis ma queue dans sa bouche. J’ai cru qu’elle allait se mettre à pleurer la conne ! Les 4*4, c’est vachement mal foutu pour les mecs grands. Tu as le marchepied qui te rentre à l’arrière des genoux, ce qui fait que tu peux pas te laisser aller correctement. J’ai changé de place et c’est elle qui s’est retrouvée le cul contre la portière de la voiture. J’ai pris sa tête et j’ai enfoncé jusqu’à la glotte. J’ai cru qu’elle allait me gerber dessus. Elle avait pas du sucer beaucoup non plus, mais là, elle saurait comme fallait faire. J’ai fait des aller retour dans sa bouche longtemps, puis je me suis terminé sur ses seins mous. Elle regardait vers l’entrée de la boite, je crois qu’elle avait peur que les entrées ferment. T’inquiète je lui ai dit en me rhabillant, on laisse passer jusqu’à 5h, t’as tout le temps pour aller t’éclater sur la piste. J’ai pris 10 euros dans ma poche et je lui ai dit qu’elle boive un verre à ma santé. Elle a pris le billet avec son tee-shirt remonté au dessus des seins et son soutien-gorge plein de sperme. Faut que je retourne travailler à présent, que je lui ai dit, et je suis parti.

 

Gaëtan, il dit que je suis con de leur filer de la thune après, qu’on les laisse rentrer, alors que c’est bon. Moi je continue à filer 10 euros à chaque fois, chacun son salaire.
Le mien pour être physionomiste, le leur pour être pute.


Publicité
Publicité
Publicité