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Harvey H
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Harvey H
11 mai 2008

Chacun son boulot

night

Lorsqu’on me demandait ce que je faisais, je répondais physionomiste.

 

En réalité, j’étais videur dans une boite, mais ça sonnait mieux physionomiste. De suite les gens pensaient que j’avais une réelle utilité morale, alors qu’il s’agissait uniquement de laisser passer les clients potentiellement susceptibles de remplir les caisses du patron. C’est le seul boulot que j’avais trouvé où ma grande gueule et mon mètre quatre-vingt-seize étaient des atouts. J’avais fait un an comme vigil chez Carrefour mais en dehors des cd que je chourrais, ça me gonflait grave de surveiller des petites vieilles et de supporter les gueulards qui voulaient que leur mère leur paye des bombecs.

 

On avait établi une liste des prioritaires comprenant 5 catégories de pigeons.
La première catégorie reprenait les nanas de moins de 30 ans, seules et sexys.
En deuxième position se plaçaient les filles de plus de 30 ans, seules et encore tirables.
En trois, c’était les mecs friqués et jeunes, suivis de très près par les vieux en quête d’un coup d’un soir en échange de verres à l’œil.
Ensuite venaient respectivement les couples bobos et les boudins et les nanas pas d’ici.
Les étrangers mâles basanés n’entraient dans aucune catégorie ni dans la boite.

 

C’était dans les catégories de 2 à 5 que Gaëtan et moi on prélevait notre quote-part en nature. On avait la soirée pour repérer dans la file d’attente celle qui pourrait exceptionnellement rentrée parce qu’on l’avait décidé. On la plaçait pas très loin de nous et à chaque fois qu’elle nous suppliait de la laisser passer, on prenait l’air désolé et on disait peut-être, faut voir, tu sais on n’est pas les seuls à décider. Et on attendait qu’elle soit à point, puis on concluait sur le parking.

 

Là, la brunette à lunette que j’avais repérée était à point. Deux ans de physionomiste et je ne me faisais plus aucun doute sur la capacité des humaines à être prêtes à tout pour obtenir ce qu’elles veulent. Au fond d’elles, elles pensent pouvoir tout gagner, alors qu’au final, elles ont perdu le peu qu’elles avaient : leur libre arbitre. Cette théorie peut être élargie aux hommes aussi, depuis que Gaëtan s’était fait sucer par un jeune bobo de 17 ans à l’arrière de sa Peugeot Cabriolet.

 

Un coup de coude à Gaëtan pour le prévenir, et je proposais à miss catégorie 5 de me suivre pour qu’on parle un peu. Je m’appuyais contre un 4*4 et je lui sortis toute la difficulté de mon boulot et des choix que le patron impose alors que si ça ne dépendait que de moi, tout le monde pourrait entrer. En même temps je lui caressais la joue, et je lui prenais la main pour la coller contre mon jeans. Au début elles font toujours un peu les étonnées, comme si elles pensaient sincèrement qu’un mec qui les entraînent derrière une bagnole, peut penser à philosopher à 1h du mat. Puis très vite, elles comprennent le système, et leur main reste seule sur le froc, les doigts à l’œuvre.

 

Je l’ai peloté à travers ses habits, elle avait de gros seins un peu mous, comme j’aime bien. C’était pour ça que je l’avais choisie. J’ai soulevé son tee-shirt pour palper ses mamelons et je lui ai dit de défaire les boutons de mon pantalon. Elle a pas répondu, elle a obéi sans me regarder. Elle m’a branlé un peu maladroitement. Je lui ai demandé comment elle trouvait ma bite, elle m’a dit qu’elle était grosse. Elle en avait pas vu beaucoup, juste deux, et pas bien, parce qu’elle avait fait l’amour dans le noir. Suce-moi je lui ai dit. Elle a hésité, elle a demandé si c’était sûr qu’elle pourrait rentrer dans la boite après, je lui ai promis, et même encore le week-end prochain si elle voulait. Alors elle a mis ma queue dans sa bouche. J’ai cru qu’elle allait se mettre à pleurer la conne ! Les 4*4, c’est vachement mal foutu pour les mecs grands. Tu as le marchepied qui te rentre à l’arrière des genoux, ce qui fait que tu peux pas te laisser aller correctement. J’ai changé de place et c’est elle qui s’est retrouvée le cul contre la portière de la voiture. J’ai pris sa tête et j’ai enfoncé jusqu’à la glotte. J’ai cru qu’elle allait me gerber dessus. Elle avait pas du sucer beaucoup non plus, mais là, elle saurait comme fallait faire. J’ai fait des aller retour dans sa bouche longtemps, puis je me suis terminé sur ses seins mous. Elle regardait vers l’entrée de la boite, je crois qu’elle avait peur que les entrées ferment. T’inquiète je lui ai dit en me rhabillant, on laisse passer jusqu’à 5h, t’as tout le temps pour aller t’éclater sur la piste. J’ai pris 10 euros dans ma poche et je lui ai dit qu’elle boive un verre à ma santé. Elle a pris le billet avec son tee-shirt remonté au dessus des seins et son soutien-gorge plein de sperme. Faut que je retourne travailler à présent, que je lui ai dit, et je suis parti.

 

Gaëtan, il dit que je suis con de leur filer de la thune après, qu’on les laisse rentrer, alors que c’est bon. Moi je continue à filer 10 euros à chaque fois, chacun son salaire.
Le mien pour être physionomiste, le leur pour être pute.


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